Les Manuscrits de Tombouctou

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Fin 2009, j’ai réalisé ce travail sur les manuscrits à l’instigation de Jean Michel Djian, journaliste passionné par Tombouctou, qui y avait organisé l’Université des 5 continents en 2005. Il y revenait, curieux de mieux comprendre le rayonnement intellectuel de cette cité, qui depuis le XVème siècle, est l’objet de maintes convoitises commerciales, culturelles et religieuses. Son reportage et plusieurs de mes photos ont été publiées dans Le Monde magazine.
Outre le patrimoine culturel et religieux symbolisé par les mosquées et mausolées de Tombouctou,  on recense dans la Cité des 333 saints, plus de 300.000 manuscrits datant du XIIIème siècle jusqu’au XVIIème siècle.
Ce savoir en péril qui touche aussi bien les domaines politiques, juridiques, sociétaux et médicaux, reste un trésor à découvrir. J’ai été sensible à ces manuscrits robustes qui ont traversé les siècles dans des conditions de conservation rudimentaires, fasciné par la beauté et la diversité des calligraphies utilisées (saharienne, soudanienne, suki, marocaine, orientale), des  alphabets (hébreu, touareg, arabe), ému par la fragilité des papiers, papyrus et peaux utilisés. Avec Jean-Michel, accompagnés par des conservateurs, des artisans et des chercheurs, nous sommes partis au cœur des bibliothèques, des centres de recherches ou des maisons familiales tombouctiennes. Je souhaitais par ce reportage révéler la préciosité, le raffinement, la richesse et le mystère de ce patrimoine et inciter tout un chacun à le découvrir.




Ce travail illustre l’ouvrage de Jean Michel Djian « Les Manuscrits de Tombouctou. Secrets, mythes et réalités », paru en 2012 chez JC Lattès.








copyright (c) Seydou Camara -             


                       La Mosquée Sankoré qui date du XVème siècle est 
                       l'un des trois anciens centres de formation universitaire




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 Colophon, Bibliothèque Mama Haïdara




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                         Copiste. Plusieurs jeunes sont formés à la calligraphie et gagnent
                         leur vie en tant que copiste : ils copient des poèmes, des versets 
                         du Coran sur des peaux de chèvre, ensuite vendues.




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                           Manuscrit, Bibliothèque Mama Haïdara